foudebassan (
foudebassan) wrote2005-10-24 04:52 pm
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Poetry
Because I feel like it. Do you know Else Lasker-Schüler (1869-1945)? Well, she's a great poetess, and one of her poems is called "Autumn" - and this is the right season :)
HERBST
Ich pflücke mir am Weg das letzte Tausendschön ...
Es kam ein Engel mir mein Totenkleid zu nähen -
Denn ich muß andere Welten weiter tragen.
Das ewige Leben dem, der viel von Liebe weiß zu sagen.
Ein Mensch der Liebe kann nur auferstehen!
Haß schachtelt ein! wie hoch die Fackel auch mag schlagen.
Ich will dir viel viel Liebe sagen -
Wenn auch schon kühle Winde wehen,
In Wirbeln sich um Bäume drehen,
Um Herzen, die in ihren Wiegen lagen.
Mir ist auf Erden weh geschehen .....
Der Mond gibt Antwort dir auf deine Fragen.
Er sah verhängt mich auch an Tagen,
Die zaghaft ich beging auf Zehen.
http://www.deutsche-liebeslyrik.de/laske124.htm
Automne
Je cueille sur mon chemin la dernière pâquerette…
Un ange vint coudre mon linceul ;
Car je dois continuer à soutenir d’autres mondes.
La vie éternelle à celui qui sait abondamment parler d’amour.
Un Homme d’amour ne peut que ressusciter !
La haine nous enfouit ! aussi haut que la torche puisse s’abattre.
Je veux te parler d’amour encore et encore ;
Même si déjà la bise souffle,
Se dressant en tourbillons contre les arbres,
Contre les cœurs qui reposent en leurs berceaux.
Il m’est arrivé de souffrir sur terre…
La lune donne des réponses à tes questions.
Elle m’observait, masquée, les jours
Que je parcourais sur la pointe des pieds.
…Et sans doute ai-je eu tort.
Automne
Cueillant sur le chemin la fin des pâquerettes,
Je vis l’ange qui vint me coudre mon linceul ;
Car j’ai moi d’autres mondes à porter toute seule.
A celui qui toujours parle d’amour, la vie
Eternelle ! Car lui, il ressuscitera.
La haine nous enfouit ! Haut, la torche s’abat.
Je voudrais te parler d’amour toujours, toujours ;
Même si la bise souffle déjà dehors,
Se dresse et tourbillonne, emportant tous les arbres,
Et emportant les cœurs qui dorment en berceaux.
Il m’arriva souvent de souffrir sur la terre…
La lune répondra à toutes tes questions
Car elle m’observait aussi ces jours, masquée
Jours que je parcourais sur la pointe des pieds.
Bof bof pour avoir une versification potable (ce qui n’est pas forcément ce qu’il y a de plus fidèle, l’original n’a pas une scansion régulière), faut faire sauter les rimes ; or en français on perd la tonalité poétique dès qu’on abandonne la versification (poème en prose mon c***, enfin, mon prose, quoi ; faudrait des accents toniques pour se le permettre). Bref, traduttore tradittore.
HERBST
Ich pflücke mir am Weg das letzte Tausendschön ...
Es kam ein Engel mir mein Totenkleid zu nähen -
Denn ich muß andere Welten weiter tragen.
Das ewige Leben dem, der viel von Liebe weiß zu sagen.
Ein Mensch der Liebe kann nur auferstehen!
Haß schachtelt ein! wie hoch die Fackel auch mag schlagen.
Ich will dir viel viel Liebe sagen -
Wenn auch schon kühle Winde wehen,
In Wirbeln sich um Bäume drehen,
Um Herzen, die in ihren Wiegen lagen.
Mir ist auf Erden weh geschehen .....
Der Mond gibt Antwort dir auf deine Fragen.
Er sah verhängt mich auch an Tagen,
Die zaghaft ich beging auf Zehen.
http://www.deutsche-liebeslyrik.de/laske124.htm
Automne
Je cueille sur mon chemin la dernière pâquerette…
Un ange vint coudre mon linceul ;
Car je dois continuer à soutenir d’autres mondes.
La vie éternelle à celui qui sait abondamment parler d’amour.
Un Homme d’amour ne peut que ressusciter !
La haine nous enfouit ! aussi haut que la torche puisse s’abattre.
Je veux te parler d’amour encore et encore ;
Même si déjà la bise souffle,
Se dressant en tourbillons contre les arbres,
Contre les cœurs qui reposent en leurs berceaux.
Il m’est arrivé de souffrir sur terre…
La lune donne des réponses à tes questions.
Elle m’observait, masquée, les jours
Que je parcourais sur la pointe des pieds.
…Et sans doute ai-je eu tort.
Automne
Cueillant sur le chemin la fin des pâquerettes,
Je vis l’ange qui vint me coudre mon linceul ;
Car j’ai moi d’autres mondes à porter toute seule.
A celui qui toujours parle d’amour, la vie
Eternelle ! Car lui, il ressuscitera.
La haine nous enfouit ! Haut, la torche s’abat.
Je voudrais te parler d’amour toujours, toujours ;
Même si la bise souffle déjà dehors,
Se dresse et tourbillonne, emportant tous les arbres,
Et emportant les cœurs qui dorment en berceaux.
Il m’arriva souvent de souffrir sur la terre…
La lune répondra à toutes tes questions
Car elle m’observait aussi ces jours, masquée
Jours que je parcourais sur la pointe des pieds.
Bof bof pour avoir une versification potable (ce qui n’est pas forcément ce qu’il y a de plus fidèle, l’original n’a pas une scansion régulière), faut faire sauter les rimes ; or en français on perd la tonalité poétique dès qu’on abandonne la versification (poème en prose mon c***, enfin, mon prose, quoi ; faudrait des accents toniques pour se le permettre). Bref, traduttore tradittore.
no subject
If you have a German filter, I'd like to be added, just for the practice. Apart from listening to Lieder, I don't seem to be exposed to much German these days.
no subject
Deutsch kannst Du also auch? My opinion of British people's language skills just went up a level :)
I don't have a German filter, but I should. I'm losing it all at a horrendous speed now that I'm not in Switzerland any more.
no subject
Ich glaube, daß ich meistens vergessen habe. (And I bet that was rubbish.)
Where's the double s on a keyboard, anyway? I ended up copying and pasting yours.
no subject
no subject
no subject
no subject
no subject
Well, if I'm not wrong this letter should not be used anymore but old habits die hard :)
Und mein Deutsch ist nicht sehr gut auch, aber ich versuche, der Spiegel zu reden.
no subject
The ß is still used, but it's less common. You put ß after a long vowel or a diphtongue (Soße, Scheiße, Maße) and a -ss- after a short vowel (dass, Masse). It makes pronunciation easier in a way.