Largo Winch: Revoir Venise... et vivre!
Jul. 6th, 2007 11:31 pm![[personal profile]](https://www.dreamwidth.org/img/silk/identity/user.png)
Pour Siryanne qui voulait de la fic en français... :p
(Pardon pour le peu d'originalité du titre)
Basé sur: Le Dernier des Doges; Voir Venise... et Mourir (pas sur la série TV). Attention, spoilers.
Charity/Domenica, soft R, 800 mots.
Venise! Venise et ses canaux, Venise et ses touristes, Venise et ses amoureux.
Venise de tous les rêves, Venise de leurs cauchemars partagés.
Venise qu’elles avaient quitté ensemble depuis maintenant plus d’un an.
Venise, où les voilà de retour, toujours ensemble.
Vider l’appartement de Domenica fut l’affaire d’une journée – le propriétaire avait pris soin de faire nettoyer le gigantesque studio aussitôt après les événements. Les éclats de miroir et les traînées de sang, de leur sang, du sang de ceux qu’elles parvinrent à tuer, tout ce qui était gravé dans leurs mémoire à jamais, avaient disparu. Il ne restait que les blocs d’argile maintenant durcis de Domenica, et les quelques meubles qui avaient survécu à sa vie de bohème aisée. A jeter, à jeter, à jeter, avait répété la jeune artiste tout l’après midi. Les vêtements ? Elle en avait de nouveaux. Les meubles ? Que le propriétaire les garde. Ses statues à moitié achevées ? Qu’elles aillent au diable.
Après tout, elle avait un autre modèle à sculpter maintenant. Des seins moins débordants, des hanches plus minces, un érotisme plus subtil, plus difficile à capturer, plus fascinant aussi.
Ses yeux s’attardèrent sur sa compagne.
Oui, elle était fascinée. Un an à vadrouiller ensemble, autour du monde, le plus loin possible de Venise, puis à revenir doucement. Un an à se réveiller côte à côté, un an à marcher la main dans la main. Un an d’étreintes passionnées et de jouissances feutrées, un an à explorer leurs corps et leurs âmes.
Leurs pas les portèrent, sans qu’elle se concertent, devant la statue du Condottiere.
« C’est ici que tout a commencé, » murmura Charity.
La ressemblance entre Largo et lui n’avait jamais été si forte.
« C’est aussi ici que nous avons commencé, » Domenica répondit.
« J’ai quelque chose à te dire à ce propos, Charity ajouta, un peu gênée. Mes parents insistent pour que je passe les voir, et… »
« Tu n’as pas envie de me quitter ? »
« Tu es la bienvenue, Domenica, tu le sais bien. Mais je ne sais toujours pas si je dois présenter une ancienne amie de pensionnat ou une amante à mes parents. »
Le front de la jeune Anglaise était plissé, et cette mine songeuse lui allait à ravir, songea l’Italienne.
« Eh bien, que penses-tu que nous sommes ? » demanda-t-elle, un gentiment moqueuse.
« Tu es une artiste, Domenica, jusqu’à l’an dernier tu changeais d’amant plus souvent que de chaussures – tu as même couché avec Largo ! Je ne t’en veux pas, je ne t’en voudrai pas non plus si tu me dis maintenant que… »
Domenica comprit enfin où elle voulait en venir et éclata d’un rire profond, animal.
Ces Britanniques étaient tout de même impayables. Charity n’avait pas hésité un instant à lui faire minette, la langue partout où Winch était passé quelques heures auparavant à peine, dans l’ombre encore fumante du yacht, les mains à peine lavées du sang de leurs ravisseurs ; mais quand on en venait à la présentation aux parents, il lui fallait du solide, du until death do us part, de la fidélité réciproque jusqu’à la fin des temps.
Et elle-même, Domenica Leone, la lionne du pensionnat, la reine des artistes vénitiens, l’indomptable, la prédatrice, le monument de bisexualité à fleur de peau, l’impulsive, l’instable, la bohémienne, elle-même n’avait aucune objection. Mieux : sans bien s’en rendre compte, elle le souhaitait aussi.
Il y avait de quoi se marrer, non ?
« Oui, oui, ouiiii ! s’exclama-t-elle devant sa compagne abasourdie, oui, je serai ta maîtresse, ton amante, la seule, et tu seras la mienne, à tout jamais ! »
Elle saisit les mains de sa compagne et l’entraîna, tournant sur place, encore et encore, comme du temps de leur enfance.
Les deux femmes s’arrêtèrent quand, prises de tournis, il leur sembla que le sol se dérobait sous leurs pieds. Elles s’embrassèrent alors, sans plus rien de puéril, doucement, tendrement, lèvres contre lèvres, les yeux fermés sous le plaisir, le temps que le monde se remette en order autour d'elles. Juste assez pour éveiller le désir… pas trop, pas suffisamment pour se laisser emporter ici et là.
Après tout, elles avaient maintenant la vie devant elles. Ensemble.
Mains dans les mains, elles se sourirent. Du coin de l’œil, Charity aperçut une vieille dévote qui les regardait. L’aieule croisa son regard et lui décocha une œillade presque provocante.
Charity rejeta la tête en arrière et se mit à rire elle aussi, à gorge déployée. Domenica se joignit aussitôt à elle, entraînée par le bonheur simple et éclatant de l’heure présente.
Du haut de son cheval, le Condottiere les regardait.
Ses traits durs semblaient s’être adoucis sous le soleil du soir et on lui devinait presque un sourire.
I'm working on the meme!fics, I swear I am. I just needed to get this out of my system.
(Pardon pour le peu d'originalité du titre)
Basé sur: Le Dernier des Doges; Voir Venise... et Mourir (pas sur la série TV). Attention, spoilers.
Charity/Domenica, soft R, 800 mots.
Venise! Venise et ses canaux, Venise et ses touristes, Venise et ses amoureux.
Venise de tous les rêves, Venise de leurs cauchemars partagés.
Venise qu’elles avaient quitté ensemble depuis maintenant plus d’un an.
Venise, où les voilà de retour, toujours ensemble.
Vider l’appartement de Domenica fut l’affaire d’une journée – le propriétaire avait pris soin de faire nettoyer le gigantesque studio aussitôt après les événements. Les éclats de miroir et les traînées de sang, de leur sang, du sang de ceux qu’elles parvinrent à tuer, tout ce qui était gravé dans leurs mémoire à jamais, avaient disparu. Il ne restait que les blocs d’argile maintenant durcis de Domenica, et les quelques meubles qui avaient survécu à sa vie de bohème aisée. A jeter, à jeter, à jeter, avait répété la jeune artiste tout l’après midi. Les vêtements ? Elle en avait de nouveaux. Les meubles ? Que le propriétaire les garde. Ses statues à moitié achevées ? Qu’elles aillent au diable.
Après tout, elle avait un autre modèle à sculpter maintenant. Des seins moins débordants, des hanches plus minces, un érotisme plus subtil, plus difficile à capturer, plus fascinant aussi.
Ses yeux s’attardèrent sur sa compagne.
Oui, elle était fascinée. Un an à vadrouiller ensemble, autour du monde, le plus loin possible de Venise, puis à revenir doucement. Un an à se réveiller côte à côté, un an à marcher la main dans la main. Un an d’étreintes passionnées et de jouissances feutrées, un an à explorer leurs corps et leurs âmes.
Leurs pas les portèrent, sans qu’elle se concertent, devant la statue du Condottiere.
« C’est ici que tout a commencé, » murmura Charity.
La ressemblance entre Largo et lui n’avait jamais été si forte.
« C’est aussi ici que nous avons commencé, » Domenica répondit.
« J’ai quelque chose à te dire à ce propos, Charity ajouta, un peu gênée. Mes parents insistent pour que je passe les voir, et… »
« Tu n’as pas envie de me quitter ? »
« Tu es la bienvenue, Domenica, tu le sais bien. Mais je ne sais toujours pas si je dois présenter une ancienne amie de pensionnat ou une amante à mes parents. »
Le front de la jeune Anglaise était plissé, et cette mine songeuse lui allait à ravir, songea l’Italienne.
« Eh bien, que penses-tu que nous sommes ? » demanda-t-elle, un gentiment moqueuse.
« Tu es une artiste, Domenica, jusqu’à l’an dernier tu changeais d’amant plus souvent que de chaussures – tu as même couché avec Largo ! Je ne t’en veux pas, je ne t’en voudrai pas non plus si tu me dis maintenant que… »
Domenica comprit enfin où elle voulait en venir et éclata d’un rire profond, animal.
Ces Britanniques étaient tout de même impayables. Charity n’avait pas hésité un instant à lui faire minette, la langue partout où Winch était passé quelques heures auparavant à peine, dans l’ombre encore fumante du yacht, les mains à peine lavées du sang de leurs ravisseurs ; mais quand on en venait à la présentation aux parents, il lui fallait du solide, du until death do us part, de la fidélité réciproque jusqu’à la fin des temps.
Et elle-même, Domenica Leone, la lionne du pensionnat, la reine des artistes vénitiens, l’indomptable, la prédatrice, le monument de bisexualité à fleur de peau, l’impulsive, l’instable, la bohémienne, elle-même n’avait aucune objection. Mieux : sans bien s’en rendre compte, elle le souhaitait aussi.
Il y avait de quoi se marrer, non ?
« Oui, oui, ouiiii ! s’exclama-t-elle devant sa compagne abasourdie, oui, je serai ta maîtresse, ton amante, la seule, et tu seras la mienne, à tout jamais ! »
Elle saisit les mains de sa compagne et l’entraîna, tournant sur place, encore et encore, comme du temps de leur enfance.
Les deux femmes s’arrêtèrent quand, prises de tournis, il leur sembla que le sol se dérobait sous leurs pieds. Elles s’embrassèrent alors, sans plus rien de puéril, doucement, tendrement, lèvres contre lèvres, les yeux fermés sous le plaisir, le temps que le monde se remette en order autour d'elles. Juste assez pour éveiller le désir… pas trop, pas suffisamment pour se laisser emporter ici et là.
Après tout, elles avaient maintenant la vie devant elles. Ensemble.
Mains dans les mains, elles se sourirent. Du coin de l’œil, Charity aperçut une vieille dévote qui les regardait. L’aieule croisa son regard et lui décocha une œillade presque provocante.
Charity rejeta la tête en arrière et se mit à rire elle aussi, à gorge déployée. Domenica se joignit aussitôt à elle, entraînée par le bonheur simple et éclatant de l’heure présente.
Du haut de son cheval, le Condottiere les regardait.
Ses traits durs semblaient s’être adoucis sous le soleil du soir et on lui devinait presque un sourire.
I'm working on the meme!fics, I swear I am. I just needed to get this out of my system.
no subject
Date: 2007-07-06 10:36 pm (UTC)Il faudrait que je relise la série, il y a des choses que je ne me rappelle pas bien.
no subject
Date: 2007-07-06 10:50 pm (UTC)